« Dossier sensible. Pas de communication pour le moment » se contente dâĂ©luder lâexĂ©cutif de PMA. Sensible, on lâaura compris, au regard de l’enjeu de la dĂ©cision.. A lâhorizon 2020, lâagglomĂ©ration de MontbĂ©liard, Ă©largie Ă 72 communes, doit prendre cette compĂ©tence majeure de lâeau. Elle pourrait le faire de maniĂšre uniforme, avec un seul mode de gestionsur lâensemble de son territoire. Une dĂ©libĂ©ration a Ă©tĂ© prise dans ce sens en mars 2018.
« Comme si on avait voulu nous forcer la main »
Mais le groupe des Ă©lus indĂ©pendants et solidaires (45 Ă©lus) souhaite qu’on revienne sur cette dĂ©libĂ©ration « Ă la formulation maladroite, comme si on avait voulu nous forcer la main ». Le groupe a donc Ă©crit au prĂ©sident de PMA, Charles Demouge, pour qu’il inscrive cette question Ă l’ordre du jour du prochain conseil de PMA, le 23 mai prochain.
Selon ces Ă©lus, la prise de compĂ©tence exigĂ©e par la loi Notre (loi portant sur la nouvelle organisation territoriale) ne signifie nullement une gestion unique sur l’ensemble du territoire de l’agglo comme le prĂ©pare aujourd’hui l’exĂ©cutif de PMA. L’assemblĂ©e des communautĂ©s de France prĂ©conise elle mĂȘme cette mixitĂ© de gestion, jusqu’Ă Ă©chĂ©ance des contrats, « pour permettre une connaissance fine du patrimoine« .
« Une prĂ©cipitation qui pourrait favoriser l’option d’une gestion dĂ©lĂ©guĂ©e »
Le groupe dâĂ©lus (indĂ©pendants et solidaires) souhaite que lâagglomĂ©ration conserve ses modes de gestion actuels, jusquâau terme des contrats. Aujourdâhui, 80 % des habitants du grand PMA sont couverts par une dĂ©lĂ©gation de service publique (VĂ©olia Eau) et 20 % sont en rĂ©gie publique. Essentiellement les petites communes entrantes. Un statu quo des modes de gestion pour se donner le temps de la dĂ©cision, Ă quelques mois de lâĂ©chĂ©ance majeure des municipales qui va redĂ©finir la gouvernance, expliquent les Ă©lus dans leur lettre au prĂ©sident de PMA.
« On nous oblige a choisir entre une DSP ou une rĂ©gie, pour une mise en place unifiĂ©e au 1er mars en 2020, Ă quelques jours des Ă©lections municipales. Cette prĂ©cipitation pourrait favoriser le privĂ©. Car l’option rĂ©gie, si elle Ă©tait retenue, a besoin de plus de temps pour ĂȘtre installĂ©e. » explique Christian Methot, le maire de MesliĂšres et rapporteur de cette question de l’eau au sein du groupe des indĂ©pendants et solidaires Ă PMA.
Le conseil d’agglomĂ©ration devrait trancher dĂ©finitivement cette question lors de sa sĂ©ance budgĂ©taire de dĂ©cembre 2019, pour une entrĂ©e en vigueur en mars 2020. .
Christophe Beck
France Bleu Belfort-Montbéliard