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2019/12/12/eau-et-assainissement-baroud-d-honneur-avant-le-vote
Le collectif Notre AgglâEau invite les habitants du pays de MontbĂ©liard Ă protester devant lâhĂŽtel communautaire, jeudi 12 dĂ©cembre Ă partir de 17 h 30, contre les modalitĂ©s dâattribution (Ă Veolia) de la gestion de lâeau potable et de lâassainissement.
Lire aussi sur France Bleu,
« Les associations dénoncent une concertation biaisée »
(avec une ITW audio du rapporteur du Codev)
et ToutMontbeliard.com
â voir aussi LeTrois.info :
« Une lettre ouverte demande dâannuler le vote sur lâeau du 12 dĂ©cembre »
sans oublier notre « petit florilĂšge ĂtĂ© 2018 / NoĂ«l 2019« , Ă la une du prĂ©sent site Web, http://montbeliard.notreaggleau.fr/
Ils ne se font pas vraiment dâillusions, « mais on va se battre jusquâĂ la derniĂšre minute », martĂšlent les membres du collectif Notre AgglâEau, alors que les Ă©lus de Pays de MontbĂ©liard AgglomĂ©ration (PMA) doivent se prononcer, jeudi 12 dĂ©cembre en dĂ©but de soirĂ©e , sur le mode de gestion de lâeau potable et de lâassainissement.
Le collectif Notre AgglâEau sâest rĂ©uni mercredi matin dans lâancienne mairie dâAudincourt pour rappeler ses propositions. Photo ER /Alexandre BOLLENGIER
« Tout a Ă©tĂ© fait pour attribuer cette gestion au privĂ© via une dĂ©lĂ©gation de service public (DSP), en lâoccurrence Ă Veolia, plutĂŽt quâĂ une rĂ©gie », dĂ©noncent-ils.
Pseudo-consultation
Et de fustiger le positionnement de lâexĂ©cutif de PMA incarnĂ© par Charles Demouge, son prĂ©sident, et Daniel Granjon, son vice-prĂ©sident en charge de la commission Eau, Assainissement et Environnement.
« DĂšs lâorigine, ils nâont guĂšre laissĂ© dâespace pour une rĂ©flexion sans a priori », dĂ©nonce Yves Adami. « Le recours Ă Artelia (N.D.L.R. : groupe dâingĂ©nierie, de management et de conseil) comme aide Ă la maĂźtrise dâĆuvre, dont les liens historiques avec Veolia sont avĂ©rĂ©s, ne laissait aucun doute quant Ă lâissue de cette pĂ©riode de pseudo-consultation avec le choix dâune DSP au profit de Veolia. »
Il appuie : « Seul Veolia a rĂ©pondu Ă lâappel dâoffres ce qui semble indiquer que la mise en concurrence a Ă©tĂ© pour le moins faussĂ©e et, plus grave encore, quâun accord tacite a Ă©tĂ© conclu entre les trois opĂ©rateurs nationaux autour dâun partage territorial des zones dâinfluence. »
Double gestion public/privé
Sans se prononcer en faveur dâune DSP ou dâune rĂ©gie – les avis divergent au sein du collectif -, les membres de Notre AgglâEau ont avancĂ© plusieurs propositions, tout en rappelant que « les enjeux de lâeau ne peuvent pas ĂȘtre accaparĂ©s par des considĂ©rations de profits et par des intĂ©rĂȘts privĂ©s. » Elles passent par « une double gestion public/privĂ©, une solution appliquĂ©e dans de nombreuses collectivitĂ©s avec succĂšs et efficacitĂ©. »
Yves Adami prĂ©cise : « Nous militons pour une gestion par dĂ©lĂ©gation de service public pour les communes ou groupements de communes en contrat DSP jusquâau terme de ces contrats, le 1er janvier 2023 pour la plupart, et nous militons pour une gestion par rĂ©gie publique pour les collectivitĂ©s, communes ou syndicats de communes qui sont en rĂ©gie publique. Ce dispositif peut fonctionner par convention avec le personnel existant, ou Ă renforcer, sans nĂ©cessitĂ© dâune logistique importante et coĂ»teuse. »
Pour une expertise (cette fois) indépendante
Notre AgglâEau suggĂšre encore de diligenter « une expertise indĂ©pendante, moins coĂ»teuse que celle dâArtelia (430 000 euros), afin dâĂ©tudier le systĂšme le plus efficace pour les usagers et les collectivitĂ©s », et de procĂ©der à « une analyse prĂ©cise des travaux Ă effectuer pour une mise Ă niveau des rĂ©seaux (1) , des ressources dâeau disponibles Ă inventorier ou Ă dĂ©polluer et des traitements adĂ©quats Ă engager pour la santĂ© des usagers ».
(1) Selon le collectif, « leur vĂ©tustĂ© conduit Ă une dĂ©perdition dâeau de 20 Ă 23 % (fuites) et Ă une dispersion de plus de 50 % des eaux usĂ©es sur les terres et dans les cours dâeau qui sont trĂšs polluĂ©s ».